Sans parachute, mais avec tronçonneuse


Le clown est un style de jeu, une école, un costume. Un personnage. Sorti du cirque comme le diable de sa boîte, il tire son origine du germanique Klönne désignant un homme rustique, balourd. Ce grotesque personnage se décline au fil du temps (tout comme sa garde robe) : auguste, blanc, doté d'un nez rouge, maquillé comme une voiture volée, idiot, malin, maladroit, Monsieur Chocolat, Achille Zavatta, Annie Fratellini (parce que le clown peut-être la, il, elle ou Ça), cinématographique, muet, burlesque, triste, provocateur à la Django Edwards, Coluche, sadique et flippant chez Stephen Kings, malbouffe à la Mac Do, multi facettes, schizophrénique…

La base essentielle est son côté primaire. Un clown n'intellectualise jamais, il est entièrement à ce qu'il fait, c'est un gros bébé. Qu'il soit né à Vésoul ou lyonnais d'adoption. Tin tin tin tin : Exit Bozo voici Buno ! Son géniteur à défaut de se prélever une côte, a ôté le «r» de son prénom pour créer son «monstre». Bruno Robert fait le clown depuis avant l'an 2000. Ses références sont Charlie Chaplin, Buster Keaton, Shakespeare… De façon poétiquement autoritaire ou d'une maladroite autorité, Buno en a traversé des aventures pour arriver à Voléré Volaré # 2 ! Vouloir voler est l'impossible quête d'un personnage cherchant à réaliser ses rêves. Tendre, têtu, gauche, sans fards : Buno n'a pas de maquillage, ni de nez rouge. Sans parachute donc mais doté d'un gros engin qui découpe à tout va. Florence Barnola

Voléré volaré #2, au Théâtre des Pénitents de Montbrison, vendredi 20 décembre à 20h30


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Bernadette Scoubidou and Ze Flying Spaghettiz (2/2)