L'émotion creuse le sillon

N'ayons pas peur des mots, c'est un monument de la techno qui se présentera à Saint-Etienne le 22 février prochain. Pionnier de cette musique, il en est une référence en ce qui concerne la technique de mix, toujours implacable et techniquement irréprochable. Un des événements électro de l'année 2014.


Jeff Mills fait partie de la poignée de Djs indéboulonnables. Passant à travers les décennies sans trébucher, restant sur sa ligne artististique qui lui est propre, sans concession. L'Américain est originaire de Détroit. Une ville jonchée de cendres industrielles sur lesquelles est née la musique techno, la vraie sous l'impulsion d'artistes tels que Juan Atkins, Derrick May ou Kevin Saunderson. Pas la musique spongieuse aux relans d'eurodance que beaucoup ont tendance à qualifier de techno. Il est vrai que ce terme de "techno" est souvent utilisé à tort et à travers afin de désigner l'ensemble des musiques électroniques souvent très commerciales voire spongieuses. Bref, pour en revenir à Jeff Mills, il a toujours été en première ligne. La preuve par le fait qu'il fut co-fondateur du légendaire label Underground Resistance ou animateur d'une émission à la fin des années 80 à Détroit sous le pseudonyme de "The Wizard" (ou le Sorcier). Réputé pour ses sets à trois platines techniquement impressionnants, il se fait le promoteur d'une musique à l'ésthétique minimale mais travaillée, résolument tournée vers le futur. Qui plus ets lorsqu'il enfile la casquette de producteur. Avec des morceaux tels que Sonic Destroyer ou The Bells et ses deux labels Purpose Maker et Axis, l'Américain est considéré comme un des rois du dancefloor.

Pas un simple Dj pour dancefloor

Même si Jeff Mills en impose sur le dancefloor, il n'en reste pas moins un artiste que l'on ne peut plus cantonné à cette simple étiquette. Depuis plusieurs années, il multiplie les projets transculturels. A l'instar de son travail avec l'image et le cinéma : composition d'une nouvelle bande sonore en 2000 pour le film Metropolis de Fritz Lang ou projet de mix entre images et sons commandé par le groupe MK2 pour le film muet Three Ages de Buster Keaton en 2005. Un travail avec la musique classique marqué notamment par un concert au Pont du Gard le 2 juillet 2005 avec l'orchestre Philharmonique de Montpellier ou encore un lien avec l'art contemporain lors de sa participation à l'exposition Le Futurisme au Centre Pompidou en 2009. En ce début 2014, Jeff Mills a sorti un nouvel album-concept intitulé Chronicles Of Possible Worlds.  Au programme, la retranscription en musique des données informatiques sur la découverte de nouvelles exo-planètes. Une aventure très spatiale... Et même si ces divers projets peuvent paraître parfois tortueux, Jeff Mills reste un dj et un artiste d'exception. Le mieux restant de le découvrir en live, surtout accompagné de 4 platines et de la célèbre Roland TR-909, ses instruments de prédilection.

Jeff Mills, le 22 février 2014 de 22h jusqu'à tard dans la nuit, Le Fil

Retranscrire en musique les données informatiques sur la découverte de nouvelles exo-planètes. - See more at: http://www.tsugi.fr/news/2014/01/09/nouveau-jeff-mills-spatial-tres-spatial-3304#sthash.FJERIdnI.dpuf
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Chronicles of Possible Worlds
Chronicles of Possible Worlds
Chronicles of Possible Worlds
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