What a wonderful world

La world music épie parfois, emprunte souvent et se nourrit toujours des musiques du monde, tant est si bien que les métissages se multiplient, faisant s'entrecroiser les sons et les rythmes ou osant les mariages les plus audacieux. Sélection. Niko Rodamel


Le 21 octobre sur la scène du Firmament à Firminy, la chanteuse Souad Massi et le guitariste Eric Fernandez célébreront ensemble les noces de la musique arabe et du flamenco. Accompagnés par trois musiciens et une danseuse, les deux artistes feront renaître les sonorités métissées de l'Espagne médiévale, où les religions et les cultures cohabitaient dans un esprit d'enrichissement mutuel. En novembre, le Fil accueillera trois soirs de suite des groupes mêlant musiques traditionnelles et sons actuels.

Le 13, dans le cadre du festival Les Oreilles en Pointe, Catherine Ringer (Rita Mitsouko) accompagnée de Christoph H. Müller et de Eduardo Makaroff (deux des piliers de Gotan Project) fera se télescoper puis s'apprivoiser tango et chanson pop. Le 14, le groupe Celkilt fera résonner son tonitruant rock celtique et partagera la soirée avec le trio auvergnat Wazoo (chant, guitare-mandoline et violon).

Le 15, Le Bal Latino réunira deux formations pour une soirée moite et colorée : le trio Forró de Rebeca joue la musique lancinante du nord-est du Brésil servie par un accordéon apatride et quelques instruments traditionnels aux timbres uniques ; la formation Tempo Forte est quant à elle un ensemble de douze musiciens et chanteurs animés par la vitalité inépuisable des musiques cubaines.

Bamako - Rio de Janeiro sans escale

Fidèle à ses habitudes, Le Sou (centre culturel communal de la Talaudière) fait dans sa programmation la part belle aux musiques lointaines. Cap sur le Mali, le 6 décembre, avec la venue de Mamani Keïta. Après un premier album réalisé avec Marc Minelli puis deux avec Nicolas Repac, la chanteuse signe son premier album en solo, Kanou, composant elle-même toutes les musiques et opérant un véritable retour aux sources dans la plus pure tradition sahélienne. Sur scène Mamani est impeccablement accompagnée par Djeli Moussa Kouyaté (guitare), Moriba Koïta (n'goni) et Madou Koné (percussions).

Quelques mois plus tard, le 28 mars, l'exhubérante Brésilienne Flavia Coelho livrera comme à chacune de ses prestations un show bigrement endiablé. Mêlant samba et bossa-nova brésiliennes aux reggae et ragamuffin jamaïcains, «la princesse du dancehall» fait preuve en live d'une présence étonnante et d'une énergie débordante, preuves d'un vrai talent qui se confirme sur son dernier album, Mundo Meu, véritable antidépresseur à consommer sans modération.


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Jazz around the clock