San Antonio chez les Gones, se passe à Grangonant-au-Mont-d'Or (ne cherchez pas sur une carte, ce village rhodanien n'existe pas). Le 51e opus de la série écrite par Frédéric Dard trouve son incarnation théâtrale en Bruno Fontaine (Elias dans Kaamelott). Le comédien interprète tous les personnages, environ une trentaine, de genre féminin ou masculin. Un seul costume, sans fards, juste le texte de Dard adapté pour la scène. « Il y a tellement de rebondissements dans mes livres qu'on les croirait en caoutchouc » avait un jour déclaré l'auteur dont les polars sont sans nul doute matière à jeu: une narration à la première personne, des personnages aux caractéristiques fortes presque fonctionnelles (un inspecteur aussi glamour que Jabba le Hutt obsédé de la bouffe, de la touffe et de la bouteille, en duo avec son contraire quoique meilleur ami le commissaire joli cœur) de l'action à tout va ainsi qu'une langue singulière. Le pitch ? A Grangonant-au-Mont-d'Or, petit village de la région lyonnaise niché dans les vignobles et aux quelques centaines d'âmes, on ne s'embête pas. Des élèves disparaissent, l'instituteur se fait trancher la gorge… le fleuron de la PJ parisienne est envoyé en toute discrétion. L'inspecteur Bérurier va mener l'enquête se mettant dans la peau du nouvel instituteur aux méthodes pédagogiques surprenantes, il tape le carton avec ses élèves quand San Antonio assiste à une partouze chez une cantatrice…. « Je ne veux pas vous berlurer, mes mignonnes, mais le spectacle est de qualité. Ça vaut son et lumière à Versailles, croyez-moi. » F.B
San Antonio chez les Gones, par la compagnie Les Locataires
le 14 novembre à 20H30 au Centre Culturel de la Ricamarie