Des illusions parfaites


La dream pop du groupe Isaac Delusion possède en elle le pouvoir charmant de faire varier les émotions de l'auditeur. Entraînante dans les nuées chimériques ou agitatrice corporelle, la musique du quatuor français porte en elle une richesse qui s'élève au-delà de la pesanteur de notre monde. Comme le scande très tranquillement Loïc, le chanteur du groupe, sur Midnight Sun : "We're prisoner of the gravity / but we can still be free". Car il est bien question de se libérer de la lourdeur de l'atmosphère ambiante dans la musique du premier album éponyme d'Isaac Delusion. S'élever vers l'infini dans la candeur, tout comme nous l'inspirent les montées de voix du chanteur - ne pouvant nier une tonalité proche de celle d'Antony Hegarty. Voilà le programme proposé par cette pop délicate, toute en fragilité et limpidité. Sur le fil, en permanence sur le fil. C'est d'ailleurs sans mauvais jeu de mots que le groupe se produira sur la scène du Fil début février. Une prestation où la poésie émanant des visuels se mêlera volontiers à celle de la musique. Le groupe, dont la cote ne cesse de monter, parcourt depuis plusieurs mois les routes jusqu'à aller se retrouver programmé à l'Olympia le 24 février, fait assez rare pour un premier album. Démontrant ainsi que le groupe s'est forgé une belle carte de visite depuis sa formation en 2010. NB

Isaac Delusion + Chapelier Fou, jeudi 5 février à 20h30, Le FIL


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