Vivre vite et mourir jeune


Pour fonder un groupe terroriste il faut un leader, des membres et une idéologie. Choisir un nom reste important, Quartier Libre a le mérite de regrouper plusieurs significations... Le hic c'est après, quand la révolte et la forte colère mènent de plus en plus à la violence aveuglante. S'ensuit une hémorragie de Rouge. Couleur également de l'engagement passionné, celui qui anime le metteur en scène Maïanne Barthès. Dynamisme qu'elle transmet aux interprètes qu'elle connaît bien, issus de la même génération voire de la même formation qu'elle. Pleins d'une vitalité militante, mûs par un feu intérieur, les comédiens surfent sur un texte sur mesure signé Emmanuel Darley. Une écriture sans fioritures, incisive, qui claque comme un coup de feu, détonnante comme une bombe artisanale. Le découpage cinématographique, avec des flashbacks, rend la fin immuable. Ces personnages, inconsciemment suicidaires, brûlent la chandelle par les deux bouts. Il y a quelque chose de punk dans ce spectacle. FB

Rouge du 31 mars au 2 avril, à l'Usine (Comédie de Saint-Étienne)


<< article précédent
Le labyrinthe de Lazare