Focus sur 2 expos de la Biennale OFF


Véritable défi écologique et serpent de mer politique, la sauvegarde de notre petite planète bleue interroge nos comportements consuméristes à travers, entre autres leviers, la question des déchets et de leur recyclage. Un certain nombre d'objets sont pourtant jetés, on le sait bien, sans être forcément en fin de vie. Le laboratoire de design artisanal Arrière-cour a choisi de s'intéresser plus particulièrement aux meubles dont on se débarrasse.

«Que devient notre mobilier, une fois que nous estimons qu'il est passé de mode ? Les percevant comme obsolètes, nous nous défaisons de ces objets pour nous en procurer de nouveaux et suivre une mouvance. Mais qu'advient-il alors de rebut de la consommation ?»

L'installation proposée pour la Biennale est une accumulation, sorte de totem éphémère fait d'objets considérés comme esthétiquement dépassés accédant ainsi à une nouvelle valeur esthétique. Arrière-cour cherche à éveiller les consciences, interrogeant l'obsolescence de notre mobilier et la durabilité du beau.

Photo : Esprit Steampunk - Arrière cour © Franck Stindel

Depuis la création de la Cité du design et la montée en puissance des successives Biennales, le design a envahi la ville de façon galopante et c'est, quoi qu'on en dise, finalement très bien ainsi. Le OFF de la Biennale permet bien souvent à de jeunes designers de monter leur travail dans des lieux les plus divers comme par exemples les commerces.

S'appropriant à leur façon la thématique des «sens du beau», Maud Piccolini, Léa Pruykemaquere et Marie Strina installent leurs créations dans une boutique du centre-ville. Elles exposent des éléments décomposant notre reflet, déformant notre image, cherchant à attirer notre regard et à fixer notre attention.

Les pièces ici présentées invitent le visiteur à une prise de conscience de son corps, de son image ou même de sa gestuelle. Avec Un moment d'attention, les trois créatrices souhaitent donner à travers leurs objets une nouvelle dimension à la coquetterie et à la minutie.

Photo : Salière en porcelaine - Marie Strina © Sandrine Binoux


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Les sens du beauf ?