La double vie de Pauline


Née à Moscou en 1989, Pauline Panassenko est arrivée à Saint-Étienne à l'âge de six ans. À son arrivée en France, son prénom composé a été traduit phonétiquement en Polina Grigorievna puis quelques années plus tard, francisé en Pauline. «Il y a trois ans, je suis tombée par hasard sur le film La Double Vie de Véronique (K. Kieslowski, 1991). On y voit l'histoire mêlée de deux femmes, Véronique qui habite à Clermont-Ferrand et Weronika qui vit à Cracovie. En sortant de la séance j'ai eu envie de retrouver d'autres femmes qui se prénomment comme moi Polina Grigorievna.» Pauline est alors retournée à Moscou pour y diffuser une petite annonce, enregistrant sur un dictaphone les histoires des femmes qui voulurent bien y répondre et photographiant celles qui acceptèrent de se prêter au jeu du portrait. «Dans chaque histoire, j'ai entendu quelque chose qui m'était proche et familier.» Dans l'appartement moscovite resté intact depuis son départ pour la France, Pauline a retrouvé quelques albums de famille. Les photos se sont mélangées aux histoires des Polina Grigorievna rencontrées et, mises côte à côte, ont formé un tout. C'est cette histoire de doubles que Pauline raconte à la fois dans un livre et à travers une exposition dans laquelle on retrouve une vingtaine de photographies, agrémentées de quelques effets personnels de Pauline enfant. Niko Rodamel

Polina Grigorievna, exposition du 6 au 30 mai, Espace International, Arcades de l'Hôtel de Ville à Saint-Étienne


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