Gazeille s'égosille

Pas forcément encore très connu des Ligériens, le festival des cuivres du Monastier-sur-Gazeille (43) ouvre crânement sa vingt-septième édition avec une programmation des plus réjouissantes, couvrant un large éventail musical. Niko Rodamel


À tout juste une heure de Saint-Étienne et avec pas moins de vingt-sept concerts sur sept jours, le festival du Monastier est vraiment le festival le plus cuivré de toute la région. Le fil rouge est bien entendu l'utilisation de la famille des cuivres, sous toutes ses formes, du duo au grand ensemble. Et très franchement, il y en a pour tous les goûts : du classique au jazz, de la chanson au funk, du duo à l'orchestre symphonique, Beethoven croisera fanfares et groupes pop-rock. L'ambiance du festival est détendue car, qu'ils aient lieu dans la cour du château ou sur la place du couvent, dans l'église abbatiale ou sur le marché, les concerts et animations promènent le public dans un cadre plutôt bucolique fait de vieilles pierres et de verdure. On est bien Tintin, hein, à la campagne ?! Une brocante musicale, des ateliers et des stages viennent compléter les représentations. Le Jazz Club, quant à lui, propose chaque soir une jam session encadrée par les professeurs. À noter que les concerts sont gratuits pour les mélomanes de moins de seize ans.

« The place to Cuivres » !

Preuve que les cuivres peuvent être cuisinés à toutes les sauces et notamment à la sauce africaine, la soirée de clôture Africa Night donnera l'occasion à un public éclectique de découvrir, en co-plateau avec le Gabacho Maroconnection, le nouveau groupe du guitariste togolais Peter Solo, Vaudou Game. Tout comme d'autres musiques qui découlent de la rencontre entre musiciens africains et leurs lointains cousins nord-américains, il existe un courant de même type dans la région du Togo et du Bénin, berceau de la culture vaudou. Des formations comme Poly-rythmo de Cotonou, El Rego ou encore Dama Damawuzan sont appréciés des amateurs de grooves afro depuis les années soixante-dix. Peter Solo a eu l'idée d'intégrer les gammes envoûtantes propres aux rituels vaudou à un afro-funk énergique utilisant des sons très marqués seventies, accouchant d'un funk africain qui vous électrise avant de vous emmener aux portes de la transe. L'apport du saxophone et du trombone est ici indéniable, insufflant une puissance de feu absolument bluffante au son d'ensemble.

Vaudou Game, le 13 août à 21h, grande scène dans le cadre du festival des cuivres du Monastier-sur-Gazeille (43)


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