Danse : Cinq spectacles à découvrir


Les plus courtes sont les meilleures
La Carolyn Carlson Company présente Short Stories : quatre pièces qui - fait exceptionnel - couvrent les quarante ans du travail chorégraphique de cette artiste exceptionnelle. Isida Micani reprend le solo magistral et aérien Density 21.5. Dans le solo Wind Woman et le duo Li, Carlson interroge le sentiment de l'éphémère. Enfin, le magnifique duo All that falls montre l'édification de la relation d'amour entre un homme et une femme. « Nous sommes ce que nous laissons derrière nous » dit celle qui laisse déjà un immense héritage.
Short Stories, jeudi 8 octobre à 20h, au Théâtre du Parc

Dans la cour de récré
A quoi joue-t-on dans la cour de récréation de la Compagnie Dynamo ? Eh bien, le Playground (ou terrain de jeu) est occupé par un acrobate et deux danseuses-voltigeuses, dont Virginie Barjonet qui signe une chorégraphie conjuguant danse au sol et danse aérienne. L'envol des corps dans cette danse voltige, fait douter de la pesanteur et libère de la corde, prolongement des danseurs, symbole d'une connexion omniprésente. Une danse de haute voltige, empreinte de sensations fortes et d'espièglerie.
Playground, vendredi 9 octobre à 20h, La Buire

Rupture brillante
Jeroen Verbruggen, chorégraphe qui aime surprendre, nous donne de Casse-Noisette, une énième version qui brise les codes traditionnels et rappelle l'ambiance créée par Tim Burton dans The Nightmare Before Christmas. Le ballet est centré sur le personnage de Marie, sa quête d'identité et Drosselmeyer en "Monsieur Loyal". Costumes extraordinaires, sessions musicales très rapides imposant des mouvements d'une célérité hallucinante, cette version nouvelle devrait marquer les esprits pour longtemps.
Casse-Noisette, samedi 5 décembre à 20h et dimanche 6 décembre à 15h, à l'Opéra de Saint-Étienne

Mécaniques foutraques
Rien de ce qui est humain n'est étranger à Yuval Pick. Pas étonnant donc qu'il ait été subjugué par la musique du mythique groupe Kraftwerk, née de la nécessité impérieuse de redéfinir la place de l'humain dans un monde toujours plus mécanisé, allant jusqu'à alièner l'homme. C'est ce rapport des êtres au monde des machines que Yuval Pick a souhaité réinterroger. Dans une forêt de néons, images de nos jungles urbaines, six danseurs accordent leur danse aux étonnants rythmes du quatuor électro allemand.
Are friends electric ?, mercredi 8 et jeudi 9 décembre à 20h, Théâtre Jean Dasté, Comédie de Saint-Étienne

Sur un rythme binaire
Le rythme est la pierre angulaire de la nouvelle pièce de Maguy Marin, Bit, qui, comme le suggère ce titre, fait référence à l'unité de mesure de base binaire en informatique désignée par 0 et 1. Maguy Marin travaille la question du rythme avec six danseurs, trois femmes et trois hommes, qui, main dans la main, au rythme d'une bande-son formidable de Charlie Aubry, gravissent six planches très pentues qui donnent dans le vide et constituent l'unique décor.
Bit, mercredi 13 et jeudi 14 janvier à 20h, Comédie de Saint-Étienne


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