Black and white spirit


Depuis le virage du "tout-numérique", il y a photographe et photographe. Car si les pixels ont permis de révéler de nouveaux talents, nombreux sont ceux qui se sont improvisés photographes et ne font qu'alimenter d'innombrables images insipides les réseaux sociaux et les concours "à mateurs". Au milieu de ces hordes de nouveaux disciples, Dominique Marchiset pourrait passer pour un "intégriste" de la photographie ! "Puriste" serait plus approprié : le Forézien n'abandonnerait pour rien au monde son Leica et ses bobines de noir et blanc. Une histoire de fidélité graphique, un principe de continuité tranquille, loin de la course en avant entretenue par les modèles sans cesse renouvelés des grandes marques et par les revues vulgarisant avec plus ou moins de sincérité le huitième art. S'il passe une part de son temps à enseigner l'art du sténopé auprès des plus jeunes, Marchiset accompagne depuis leur création les deux festivals montbrisonnais qui ponctuent la programmation des Pénitents : les Poly'sons et Jazz à Montbrison. Le photographe tire le portrait des artistes avant qu'ils ne montent sur scène, produisant des images originales où la complicité entre photographe et photographié est évidente. Durant l'édition 2016 des Poly'sons, le public pourra ainsi découvrir des portraits, entre autres artistes photographiés l'an passé, de Liz Cherhal, Brigitte Fontaine, Aldebert, Thomas Fersen, Renan Luce, les Tit'nassels ou encore Barcella. Niko Rodamel

Photographies de Dominique Marchiset, du 8 janvier au 18 février, Théâtre des Pénitents à Montbrison


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