Du passé au présent


Savant mélange de Bob Dylan, Lou Reed et du David Bowie des débuts, le rockeur Elliott Murphy a connu un succès retentissant à la sortie de son premier album, Aquashow (nom emprunté au show aquatique de son père), en 1973. Il n'avait alors que 24 ans. Considéré comme le "nouveau Bob Dylan" et salué par la critique, le jeune Elliott connaît une période difficile, où la pression se fait trop forte. Un passage à vide auquel il a su faire face, notamment grâce à l'aide précieuse de ses amis et fans de la première heure, Lou Reed et Bruce Springsteen. Depuis 1989, le rockeur, qui a grandi à Long Island, a posé ses valises à Paris. C'est en compagnie de son fils de 24 ans, Gaspard - producteur-arrangeur du disque - qu'il a revisité son premier album mythique, renommé pour l'occasion Aquashow Deconstructed. Les dix titres aux textes travaillés et poétiques, souvent accompagnés d'un subtil jeu d'harmonica, se veulent plus acoustiques dans ce second opus. Sa voix, encore plus grave et profonde, souligne le gain d'une certaine maturité chez ce troubadour du folk-rock, âgé de 66 ans. C'est avec plaisir que l'on retrouve le fameux Last of the rock stars, chanson hommage aux superbes Jimi Hendrix, Janis Joplin et Jim Morrison ou encore Like a Great Gasby, un clin d'oeil à l'écrivain F. Scott Fitzgerald. Marlène Thomas

Elliott Murphy and Band [+ Jack and the Giant Bean], le 05 février à 20h30 au Fil


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