Les musiciens rhônalpins


Les musiciens rhônalpins n'ont a priori que l'embarras du choix pour se produire sur scène, mais comme le dit l'adage, nul n'est prophète en son pays. Il leur faut bien souvent démarcher loin de lieu de vie pour décrocher des contrats. Certains parviennent au statut précaire d'intermittents, renouvable chaque année par un quota de dates de concerts, obligeant certains à jouer dans plusieurs formations en parallèle. Beaucoup donnent aussi des cours particuliers ou en écoles de musique, quand les plus chevronnés obtiennent un poste en conservatoire. Sans manager, le démarchage est plus que fastidieux (le booking est un métier), nécessitant souvent la réalisation d'un CD pour mettre la puce à l'oreille des programmateurs. Certains groupes ont recours au financement participatif (le crowdfunding) pour produire un premier LP et utilisent pour se faire connaître les plateformes web comme Youtube ou Soundcloud qui ont supplanté le bon vieux myspace. A l'image des Lyonnais du Grolektif et de Lyon Jazz Collectif / Polycarpe, le fleuron des musiciens stéphanois ont fondé Jazzmine en 2011, dans le but de fédérer les énergies et dynamiser les échanges entre musiciens venus d'horizons multiples. Le collectif organise régulièrement des jam sessions (bœufs) en différents points de Saint-Étienne. Il s'agit également de donner de la visibilité au vaste réseau de groupes et de projets musicaux qui sont nés ici, comme les formations Honey Jungle Trio, Rue des Deux Amis, Le Grouvatoire, Ompa Bompa, Vincent Périer Quartet ou encore le spectacle jeune public Nanan !


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Jazz is not dead