Comment êtes-vous tombé dans les musiques électroniques ?
J'ai commencé à mixer il y a maintenant douze ou treize ans. Je me suis tout de suite dirigé vers un mélange entre de la ghetto house américaine, des sons plutôt anglais tels que dub, drum'n'bass ou dubstep à son époque deep, pas à celle de Skrillex, ainsi que du grime et du 2step. Mais au-delà de tout ça, j'ai toujours eu l'envie que Calcium reste un projet "club". Le dj est avant tout là pour faire danser les gens. Le but étant de faire un vrai mélange de tout ce que l'on aime. Il ne faut pas tomber dans la démagogie, ne pas donner aux gens ce qu'ils connaissent déjà, mais ne pas aller non plus dans un élitisme débile. Tout le jeu est d'arriver à naviguer entre tout cela.
« Il ne faut pas tomber dans la démagogie, ne pas donner aux gens ce qu'ils connaissent déjà, mais ne pas aller non plus dans un élitisme débile. »
Vous êtes multi-casquette, puisque vous êtes aussi dirigeant du magazine Trax, co-fondateur du label [Re]Sources et disquaire...
Concernant Trax, le projet est passionnant. Je suis rentré en tant que stagiaire et petit à petit je suis devenu rédacteur en chef puis j'ai repris le magazine. Aujourd'hui, nous avons réussi à rendre le magazine print rentable à nouveau mais le but du projet Trax se situe principalement sur le Web. Nous avons des pics d'audience avec des millions de visites par exemple. Nous dépassons même certains de nos concurrents américains.
Vous êtes d'origine lyonnaise et investi dans le milieu des musiques électroniques. Quelle vision avez-vous de Saint-Étienne ?
J'ai toujours eu une très bonne image de cette ville. J'ai toujours été accueilli les bras ouverts à Saint-Étienne, je suis souvent venu pour des expos présentées au Musée d'art moderne. Ce qui est bizarre, c'est que cette ville a tout pour être la “Détroit française“ mais en musique électronique pure, elle reste encore vierge. Il y a bien entendu des artistes et des choses ponctuelles mais il n'y a pas encore eu d'émergence d'une scène comme il y a pu en avoir une à Grenoble. Saint-Étienne pourrait facilementêtre le paradis des musiques électroniques.
Calcium [+ Tommy Kid + Gary Stallman], samedi 16 avril au F2