D'ombres et de lumières


Le chorégraphe Davy Brun, immédiatement séduit par le travail d'auteur illustrateur d'Antoine Guillopé, relève le pari de mettre en danse le petit conte inspiré de son superbe album : Akiko l'amoureuse. Par un jeu subtil d'ombres et de lumières, de lanternes, une scénographie faite de panneaux blancs finement découpés qui nous plongent ainsi que l'ombrelle wagasa dans la beauté délicate de l'art japonais, le conte prend vie dans un univers empreint de poésie, avec les bruits de la nuit dont le noir est magnifiquement utilisé, la forêt peuplée des animaux qui vont aider la petite Akiko à débarrasser Takiji de sa peur du soleil. Pas besoin de paroles. L'émotion passe par le langage des corps et le visuel. Comme avec Charlot, on est dans le langage préverbal. Pas un mot et on comprend tout. Akiko et Takiji se regardent, sans ces dérobades que les adultes nomment pudeur et on suit l'histoire d'amour entre Akiko, la petite fille courageuse et Takiji, le petit garçon qui a peur que le soleil le change en pierre.

Akiko l'amoureuse, samedi 14 mai à 17h au Théâtre du Parc à Andrézieux-Bouthéon


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