Prendre sa ville pour une lanterne


Voici un projet unique et inédit, créé par l'artiste stéphanoise Sara Millot. Adoptée par la cité phocéenne, elle a tout de même conservé un cœur ancré dans la capitale forézienne. Avec sa résidence intitulée Lanterna Magica, qui durera jusqu'à la fin de l'année 2016, la créatrice a apporte son regard neuf sur Saint-Étienne et ses habitants. Par une sélection de séquences vidéos itinérantes projetés sur des murs aveugles, des dents creuses ou des façades vierges du centre-ville (Place Dorian, du Peuple et quartier des Saint-Jacques), la réalisatrice met en avant une vision de la vie stéphanoise. Des portraits, des récits graphiques, des fragments de documentaires (tel que son documentaire Stadium, consacré à la passion des Verts de l'ASSE), des fresques animées, ... caractérisent ce travail qui se veut ouvert aux passants. « L'important est de s'inscrire dans un processus. C'est aussi important que le résultat final » explique Sara Millot. « Cette expérimentation permet de sortir des formes cloisonnées et aborde la question de l'éphémère. » L'ensemble des projections se déroulent la nuit et se déplacent toutes les quatre semaines dans les différents quartiers cités ci-dessus. NB


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Insomniaque mai 2016