Sous la surface

La plasticienne Anne Bertoin expose actuellement une nouvelle série de toiles très personnelles,  Les luttes invisibles, sur les cimaises de la galerie stéphanoise Le Réalgar.


La plasticienne Anne Bertoin expose actuellement une nouvelle série de toiles très personnelles, Les luttes invisibles, sur les cimaises de la galerie stéphanoise Le Réalgar. Habituée à peindre des paysages post apocalyptiques où se mêlent abstraction expressionniste et figuration imaginaire, l'artiste s'interroge ici sur la différence entre l'apparence et ce qui se joue en réalité à l'intérieur d'un corps ou d'une société. Les toiles et les encres évoquent ainsi la lutte entre la vérité et le mensonge, la conscience et l'aliénation, la vie et la mort. Sensible au thème de la maladie, Anne Bertoin y voit une forme d'analogie avec les problèmes sociaux, politiques et écologiques. Les autoportraits semblent rongés par un mal énigmatique tandis que les paysages portent en eux les traces perceptibles de destruction. Les encres oscillent quant à elles entre radiographies d'un corps, images d'un monde microscopique et vie sous-marine où se meuvent d'étranges animaux des grandes profondeurs. Sous la surface des choses apparaît une réalité complexe, a priori insondable. Un remarquable ensemble d'une quarantaine d'œuvres subtilement introspectives, à découvrir jusqu'au 2 juillet. NR

Anne Bertoin, Les luttes invisibles, jusqu'au 2 juillet, galerie Le Réalgar


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