Le sens de la fête


Et vous (re)découvriez le savoir-faire du Cirque Bouffon ? Cette émanation d'anciens membres du Cirque du Soleil consacrent la fin de la presse papier dirait-on, faisant d'un amas de journaux leur terrain de jeu. Mais fort heureusement le spectacle ne se résume pas à ce déclinisme (lucidité?). La troupe fait souvent corps enchaînant notamment un très beau numéro sur corde lisse à des portées queer.

Continuellement mis en musique - ou presque - sur des airs balkano-andalous, Solvo s'appuie sur une dynamique collective évidente et un sens de la fête communicatif au cours duquel tous les agrès sont présentés avec dextérité. Bien sûr il manque cette noirceur que l'on a tant appréciée dans le Matamore du Cirque Trottola notamment, celui de l'inclassable Bonaventure Gacon. La touche la plus sombre émane peut-être de la Castafiore qui vient à plusieurs reprises entonner ses airs hauts perchés presque agaçants.

Elle semble s'être enfuie d'un Starmania première version et casse un peu l'unité d'un spectacle de grands professionnels accessible pour les enfants dès 6 ans. Nadja Pobel

Solvo, du 21 au 23 juillet, à L'Estival de la Bâtie, à Saint-Étienne-le-Molard


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