Sur une bonne basse


Basse impressionnante, le ligérien Nathanaël Tavernier, naguère "tête blonde" de la Maîtrise de la Loire, fut en octobre, un superbe Iznogoud, pardon, "Grand Vizir" dans Aladin et la Lampe merveilleuse à l'Opéra de Saint-Étienne. Les absents, qui par définition ont toujours tort, pourront racheter leur salut en assistant à son récital, intitulé Rêveries au Château de Gouttelas. Travailleur acharné, intégré aux Jeunes voix du Rhin, révélation Classique de l'ADAMI en 2015 (excusez du peu!), l'homme au timbre profond, choisira de faire vibrer les señoritas du dernier rang, grâce à un programme de mélodies françaises, axé sur l'emblématique incarnation d'une Espagne fantasmagorique : Don Quichotte. Outre les très attendues mélodies de Fauré, Debussy ou Massenet, on saluera l'heureuse initiative d'interpréter la musique de Jacques Ibert, trop souvent oubliée dans l'Hexagone, avec Les Quatre chansons de Don Quichotte. Enfin, deux créations de Léo Collin et René Suarez, sur le thème du "Chevalier errant", viendront faire écrin à la très belle voix de Nathanaël. À quand le Don Quichotte de Massenet ? AK

Rêveries, récital de Nathanaël Tavernier, samedi 26 novembre à 20h30 au Château de Gouttelas


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La mélodie du brodeur