En 2000 se déroulait le dernier festival d'histoire de Montbrison. Un événement scientifique et populaire majeur qui attirait tous les deux ans de nombreux chercheurs et universitaires. Ce festival de la connaissance va renaître de ses cendres début novembre sous l'impulsion de la Société archéologique et historique du Forez, La Diana.
Le festival d'histoire de Montbrison était, depuis 1986 et jusqu'à sa dernière édition en l'an 2000, une véritable institution. Un rendez-vous à marquer d'une pierre blanche pour les universitaires mais également pour les amateurs de connaissances, de découvertes et de recherches. Inédit dans la région par sa forme et son contenu, cet événement renaît en 2016, tel le phénix, grâce à la volonté d'une poignée de passionnés et de la Société archéologique et historique du Forez, La Diana. Avec pour thématique générale "Boire et manger : une histoire culturelle", le rendez-vous souhaite accueillir un public large avec des manifestations variées, tout en conservant un côté exigeant dans sa programmation. Ainsi, la base du festival se situe sur l'intervention d'une trentaine de spécialistes et d'experts au cours d'un colloque scientifique qui se déroulera entre l'auditorium de Loire-Forez et le Théâtre des Pénitents. Sous la direction de Didier Nourrisson, professeur d'histoire contemporaine à l'université Lyon 1, des historiens et des universitaires issus des quatre coins du monde (France, Côte d'Ivoire, États-Unis, Portugal, Québec, ...) viendront présenter l'etendu du savoir sur des thématiques historiques relatives aux coutumes et habitudes de production et de consommation de mets et boissons. Citons la présence remarquée de John Westbrook (enseignant-chercheur à l'Université de Bucknell aux États-Unis) qui exposera les patrimoines alimentaires en images scolaires ou encore Fabian Müllers (chercheur en archéologie médiévale) qui parlera du manuscrit de Sion, le plus vieux recueil de recettes du Moyen-Age.
Au-delà d'un simple colloque scientifique, le festival d'Histoire de Montbrison est avant tout l'occasion d'ouvrir les connaissances scientifiques au plus grand nombre. « L'idée générale du festival est d'aller plus loin que le simple colloque scientifique, explique Noël de Saint-Pulgent, président de la Diana. Nous n'allons pas nous limiter à des présentations d'excellence qui pourraient paraître ésotériques pour beaucoup. Ce festival contient des promesses intergénérationnelles via la participation de scolaires et lycéens ainsi que la tenue d'autres manifestations en parallèle. » Afin d'associer le maximum de gens à l'évènement, un salon du livre d'histoire et de gastronomie, des expositions dans plusieurs lieux de la ville dont le Musée d'Allard, l'implication de restaurateurs et producteurs locaux, des projections au cinéma Rex sont prévus. Avec pour volonté de renouveler l'opération en cas de succès tous les deux ans, comme dans les années 90, l'équipe de la Diana espère toucher le maximum de public avec l'objectif de montrer que Montbrison est réellement une terre propice au partage des connaissances.
Festival d'Histoire de Montbrison, du 4 au 6 novembre