La rue danse au Cotton club

Direction Harlem et son mythique Cotton club avec la création des talentueux Andrew Skeels et Antoine Hervé : Street dance club. Au programme "lindy hop", "charleston hip-hop", "tap dance" sur fond de musiques qui restituent l'ambiance jazzy des années folles.


Après la première guerre mondiale, les noirs américains font swinguer Harlem. Malgré un contexte social plus que difficile, un esprit de fête, de plaisir règne au Cotton Club, ce club de jazz new-yorkais en plein essor, réputé pour avoir accueilli de prestigieux musiciens, de Count Basie à Louis Armstrong en passant par Cab Calloway, Duke Ellington, Gershwin. Claquettes, charleston, lindy hop y font fureur ou s'y inventent. C'est cette ambiance qu'Andrew Skeels et Antoine Hervé font revivre avec Street dance club. Mais loin d'une reconstitution littérale des danses de l'époque, Andrew Skeels a marqué de son sceau une chorégraphie inventive, éclectique, pleine de vie qui puise aux sources de la gestuelle hip-hop tout en étant nourrie d'esthétique classique et contemporaine avec pas mal d'improvisations.

La danse qui libère

Sept danseuses et danseurs, magnifiques dans des costumes prestigieux signés On aura tout vu libèrent une énergie fonceuse, un enthousiasme communicatif. Ils nous offrent une succession de solos, duos, trios et des tableaux dans lesquels le chorégraphe excelle, comme la pyramide où des visages s'imbriquent et se désolidarisent. Le compositeur Antoine Hervé, avec un talent époustouflant, a su restituer l'ambiance sonore de l'époque. Une chorégraphie magnifique, des musiques qui groovent, Street dance club fait revivre le Cotton Club qui a vu apparaître une nouvelle communauté d'hommes et de femmes unis par la musique et la danse, antidotes à la ségrégation raciale et à la violence d'un monde qui n'est pas sans rappeler notre époque.

Street Dance Club, jeudi 17 novembre à 20h au Théâtre du Parc


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