Edito décembre 2016


Comme tous les matins, j'allume mon poste de radio. Invariablement les informations sont à l'heure et le présentateur prend sa voix braillarde et le même ton solennel pour dérouler son discours si bien rôdé. « Les nouvelles sont mauvaises d'où qu'elles viennent » dirait un certain chanteur suisse. Certes, il faut donner de l'information, continuer ce travail médiatique quotidien de dénonciation. Il faut appuyer là où ça fait mal et apporter un contre-pouvoir nécessaire à l'équilibre social. Mais très souvent, l'envie de débrancher se fait très forte. Sans aller jusqu'au JT de Jean-Pierre Pernault, exercice exsangue de sublimation des foires aux bestiaux, un certain recul ne serait parfois pas de trop. Oui, il existe les chroniques humoristiques ou décalées apportant leur lot de légèreté. Mais cela ne suffit pas à me nourrir. Je m'en retourne encore une fois au papier, "Slow media" (ou "médias doux") correspondant finalement bien mieux à mes attentes. Alors pour finir le plus sereinement possible cette année (encore une fois) difficile pour toutes et tous, j'espère que le Petit Bulletin vous apportera une petite dose de douceur et qu'il vous permettra, comme l'expliquerait toujours ce chanteur suisse, de « déjeuner en paix ».


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Décembre : Un Noël plein d’esprit(s)