King Child, odyssée audacieuse

Le duo King Child sortira en octobre son premier album, Meredith. Un disque qui transpire la sérénité et le travail abouti. Mélodies entraînantes, planantes ou propres à l'introspection, c'est à un voyage aux accents indie pop de qualité auquel vous convie Quentin Hoogaert et Jean Prat.


« Je pense qu'aucun artiste ne peut prétendre avoir accès à la vérité ou une version authentique d'un événement. Mais évidement ils ont des moyens légèrement meilleurs à leur disposition puisqu'ils ont leur art pour amplifier tout ce sur quoi ils veulent écrire. Ils ont la musique » explique Thom Yorke, chanteur de Radiohead. Cette sentence s'applique à merveille au groupe franco-belge King Child. Emmené de main de maître par Jean Prat (entre autres créateur du studio Purple Sheep dans les Monts du Lyonnais) et Quentin Hoogaert (Bruxellois, membre du groupe Leopold Tears), la formation vient de finaliser un premier album qui se déguste les yeux fermés mais les oreilles bien ouvertes. Leurs productions sont déjà dignes des grands, avec une pop léchée et travaillée. Le projet laisse transparaître une mâturité qui étonne sur un groupe encore jeune. « Avec Quentin, nous nous sommes rencontrés en 2011, à l'époque où je jouais dans le groupe Red Rocks, explique Jean Prat. Il en est devenu le chanteur mais l'aventure n'a pas duré longtemps. Nous sommes restés en contact malgré tout, puis il y a un an et demi, je l'ai branché avec deux titres que j'avais composés et dont je voulais faire quelque chose. »

Un projet d'album évident

S'en suit une période de travail pendant laquelle les deux protagonistes se retrouvent sur les mêmes orientations artistiques. Le projet King Child prend alors forme entre Bruxelles et le studio des Monts du Lyonnais. « Quentin venait une semaine tous les deux mois dans la région, détaille Jean Prat. Ce qui est fort avec Quentin, c'est que nous sommes sur la même longueur d'onde. Par exemple, lorsqu'il écrit un texte, je me retrouve forcément dedans. Musicalement, c'est pareil... On jette très peu de chose dans ce que l'on crée. Très vite, nous avons eu un projet d'album. Cela nous a paru évident. » Le groupe commence alors des sessions d'enregistrements puis de live entre Bruxelles et Saint-Étienne, capte au Fil des titres en version live... La couleur musicale de King Child s'enrichit sur scène avec l'apport de musiciens talentueux tels que Camille Mouton, David Kostman et Filip Bolten. Revendiquant volontiers un côté spirituel dans sa musique et ses paroles, le duo expose cet album tel un miroir du déroulé de notre vie à tous. « Cet album est une forme d'odyssée dans la vie d'un humain, assure le musicien. Quant au nom du groupe, King Child, il fait référence au fait qu'aujourd'hui tout est à portée de main des enfants, mais également de nous, adultes, qui sommes finalement aussi des "enfants-rois"... »


<< article précédent
Kumbia Boruka fait chalouper le monde