La Colle : Un Breakfast Club sans fin

de Alexandre Castagnetti (Fr., 1h31) avec Arthur Mazet, Karidja Touré, Thomas VDB… (19 juillet)


Si le regretté Harold Ramis revenait d'entre les morts, il croirait à une caméra cachée. Voire irait fissa réclamer des droits d'auteur à la multitude de disciples ou d'épigones accommodant à son imitation (et à toutes les sauces) le concept de boucle temporelle d'Un jour sans fin (1993). Après Edge of Tomorrow et avant Happy Birthdead, voici donc ici la tentative française. Pour brouiller les pistes, Alexandre “La Chanson du Dimanche” Castagnetti pousse le vice en hybridant le bazar avec l'intrigue du Breakfast Club (1985) de John Hugues. Résultat : son héros se retrouve en heure de colle sous la garde d'un pion ringard avec un échantillon d'élèves mal assortis, et ne peut fuir de sa boucle que s'il conclue avec la belle Leila dont il est l'amoureux transi — laquelle forcément ignore un crapaud de son espèce.

Après environ 72 heures de gags potaches répétitifs, c'est bon, les deux roucoulent pendant que tous les punis deviennent de chouettes copains, peace ; Sonia Rolland essaie les prothèses mammaires de Halle Berry dans My Movie Project, et la vieille épouse le perroquet — ah non, ça, c'est dans La Folie des grandeurs. Comment peut-on confondre ?


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