Une rentrée danse sous le signe de l'amour


Amour entre fusion et obsession

L'amour est un mystère. Il s'adresse à notre part d'inconnu et soulève de multiples questions inspiratrices de créations infinies. Cécile Laloy, à travers Duo, explore, avec l'écriture intuitive, sensible qui est sa marque, l'aspect fusionnel de l'amour incarné par un danseur, très grand,  et une frêle jeune fille. Points de contact étroits, étreintes, portés, deux corps dansent les affres de la passion amoureuse entre fusion et obsession.

Duo, de Cécile Laloy, du mardi 21 au jeudi 23 novembre à la Comédie de Saint-Étienne


Toujours plus haut

François Veyrunes réunit les trois femmes de Chair Antigone et les trois hommes de Tendre Achille dans Sisyphe heureux qui clôt sa trilogie. L'ombre de Camus et sa thématique de l'absurde plane sur ce héros emblématique condamné éternellement à un labeur inutile. Mais c'est surtout "la recherche des sommets" qui intéresse Veyrunes. La lenteur du mouvement dansé capte l'attention sur ces corps proches de leurs limites, qui basculent de l'horizontale à la verticale, érigeant des portés étonnants qui défient la gravité.

Sisyphe heureux par la Cie 47-49, mercredi 29 novembre au Théâtre du Parc à Andrézieux-Bouthéon


Entre équilibre et déséquilibre

Raphaëlle Boitel qui a appris à la dure école de la vie qu' "il fallait toujours persévérer" et que les efforts incessants rendent l'impossible possible, nous parle de l'existence, à travers le langage des corps de cinq superbes circassiens aux prises avec leurs agrès personnels. Ils s'élancent, glissent, tombent mais se relèvent (« sept fois à terre, huit fois debout » dit un proverbe japonais), persévèrent. 

5e Hurlants de Raphaëlle Boitel, du 6 au 8 décembre à la Comédie de Saint-Étienne


Patchwork chorégraphique

Bien connue pour son ouverture permanente à des collaborations artistiques fondées sur la rencontre et l'échange, Josette Baïz a inventé un métissage caractéristique de sa compagnie. Fidèle à ce principe, elle n'hésite pas, dans son spectacle Amor qui explore le thème de l'amour, à faire cohabiter des créateurs confirmés apportant l'héritage d'œuvres emblématiques et de nouveaux venus. Un patchwork chorégraphique très riche en émotions.

Amor par la Cie Grenade, vendredi 9 février au Théâtre du Parc à Andrézieux-Bouthéon


Le lac de la nuit

Oubliez le mythique Lac des cygnes de Petipa ! Revisité par Jean-Christophe Maillot, le ballet prend une virage tumultueux, passionné, teinté d'érotisme, pimenté d'une pincée de burlesque et d'une pointe de cruauté.  Cette pièce exubérante est remarquablement servie par l'extrême beauté des effets lumineux, les magnifiques costumes de Philippe Guillotel, les admirables décors d'Ernest Pignon-Ernest et d'excellents danseurs.

Lac par les Ballets de Monte-Carlo, vendredi 9 et samedi 10 février à l'Opéra de Saint-Étienne


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Confluences