"Wallace & Gromit - Cœurs à modeler" : Deux bonnes pâtes

de Nick Park (G.-B., 0h59) animation…


Têtes de gondole de la maison Aardman, Wallace et Gromit reviennent ces derniers mois sur les écrans à la faveur de rééditions aussi agréables à revoir que frustrantes : depuis Le Mystère du Lapin-Garou (2005), les deux comparses semblaient avoir été délaissés au profit d'un personnage plus mignon ou plus lucratif puisqu'il est devenu le héros d'une série autonome, Shaun le mouton.

Composé de deux courts métrages, Cœurs à modeler accentue ce double sentiment puisqu'il réunit A Close Shave (1995) une fantaisie fantastique entre Delicatessen et Terminator, marquant d'ailleurs la “naissance” du jeune ovidé Shaun — et A Matter of Loaf and Death (2008), un inédit où Wallace, reconverti dans la boulange, tombe sous le charme d'une femme fatale aux allure d'ogresse jetant son dévolu sur tous les mitrons. Heureusement que l'enfariné benêt pourra compter sur la clairvoyance muette de Gromit pour le tirer de ce fichu pétrin… 

Bourrée d'astuces visuelles virtuoses et rythmée par un sens du gag irrésistible, cette série représente ce que l'animation britannique a fait de mieux dans le domaine du stop motion. À découvrir, redécouvrir, ne serait-ce que pour encourager Aardman à ressusciter ces créatures de plasticine.


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