Déclinaisons


En cette fin d'année la photographe Aurélie Pétrel expose simultanément ses travaux dans les Magasins Généraux de Pantin, au Musée de l'horlogerie de Cluses, à la galerie Arena d'Arles, au Musée des beaux-arts d'Angers, mais aussi à la galerie Gowen de Genève ainsi qu'en Allemagne pour la Biennale für aktuelle Fotografie de Ludwishafen et Mannheim. Rien que ça ! C'est donc une chance inespérée de la recevoir aussi à Saint-Étienne. La démarche de l'artiste est pour le moins singulière : Aurélie Pétrel conserve dans son atelier des centaines d'images réalisées au fil du temps, un fonds qui patiente dans une sorte de sommeil latent jusqu'à ce que la photographe les réactive en leur attribuant un support inédit, utilisant indifféremment le verre, le plexiglas, le contreplaqué résineux, le chêne, la vitrauphanie... Les installations polyptiques viennent ainsi briser la platitude du tirage photographique, leur insufflant une nouvelle place dans l'espace tridimensionnel. Aurélie se joue des perspectives mais avant tout de la lumière, avec ses transparences et ses reflets, trouvant sans cesse une fenêtre nouvelle, un regard nouveau, où la photographie est déclinée à l'infini sans jamais se répéter.

Tokyo / solo show, Aurélie Pétrel, jusqu'au 16 décembre, galerie Les Limbes à Saint- Étienne


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Joli mois du M.A.I.