Du gros son


Quatre garçons et une fille : deux guitares bien énervées, une basse bien couillue, une batterie bien au fond du temps, une voix féminine... Et quelle voix ! Grave, profonde et rockailleuse, elle donne à elle seule la couleur singulière d'un groupe qui aurait pu se contenter de jouer un blues-rock comme tant d'autres le font. Devil Jo and The Backdoormen a su se forger un son d'ensemble bien à lui, défiant tout étiquetage musical. Il faut dire que les protagonistes (accusés levez-vous) Laurent, Vincent, Guillaume et Jérémy ont longuement transpiré chacun de leur côté avant de se ranger pour la bonne cause un étendard commun. Au final, le club des cinq (sans Dagobert) livre cash une musique méchamment groovy, un blues habilement cradingue gratiné de rock'n'roll garage teigneux, avec quelques rasades de pop-soul folkisante. Cerise sur le burger, la présence vocale (et scénique) de Sara déferle sur le groupe et dézingue encore un peu plus l'auditeur. Devil Jo and The Backdoormen jouera une bonne partie de son nouvel album au Château du Rozier, à Feurs, le samedi 20 janvier à 20h30.


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Thriller émotionnel