"Las Marimbas del infierno" : Pacte à la guatémaltèque

de Julio Hernández Cordón (Fr.-Mex.-Guat., 1h14) avec Don Alfonso, El Blacko, Victor Hugo Monterroso…


Guatemala, 2010. Sa musique ne faisant plus recette, un joueur de marimba est mis en cheville par son filleul magouilleur avec un métalleux de renom. L'idée ? La fusion entre hard satanique et percussions traditionnelles. Séduisant sur le papier, le projet se heurte à divers obstacles…

Long fut le chemin entre le tournage et la sortie française pour ce film empruntant à la réalité ses portagonistes et son contexte tourmenté. Celui d'un pays en rupture, où la modernité et la crise économique condamnent le folklore à une représentation caricaturale pour touristes ; où les bandes rançonnent tranquillement les particuliers. 

Victime des uns et des autres, Don Alfonso avait ému Julio Hernández Cordón, au point de lui inspirer ce film doux-amer, aussi tragi-comique que crépusculaire sur les soubresauts créatifs du Guatemala. Le musicien est aujourd'hui le héros, et le héraut de cette cause, aux côtés de deux autres sacrés personnages : un toubib ex-sataniste (et vrai star de black metal), ainsi surtout que le jeune Chiquilín, délinquant camé au centre de scènes rappelant Larry Clark… Chiquilín a depuis trouvé la mort dans des conditions tragiques, rattrapé par la fatalité. Ou cette satanée réalité.


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Julio Hernández Cordón : « J’ai essayé de ne pas appliquer ce qu’on m’avait appris dans les écoles de cinéma. »