Geoffrey Saint-Joanis : «Avec notre structure, nous voulions mixer nos passions »

Co-fondateur du studio de création audiovisuel AUUNA avec ses deux amis Alexandre Fournel et Laurent Gibert, Geoffrey Saint-Joanis est un jeune homme – né en 1992 – très présent auprès des artistes, notamment stéphanois, par la réalisation de vidéos, de photos ou de graphismes. Nous sommes revenus sur son parcours déjà bien chargé entre rédaction de presse, reportages en indépendant et création de son entreprise.


Comment en es-tu arrivé à travailler dans la réalisation de clips, de films, etc ?
J'ai d'abord passé un Baccalauréat littéraire puis je suis entré en prépa de journalisme audiovisuel au lycée Saint-Louis à Saint-Étienne. À la fac, j'ai validé une double licence histoire-sciences politiques à Lyon 2. Parallèlement à mes études, j'ai écrit pour un petit magazine qui s'appelait Le Journal International. J'ai fait un peu le forcing pour rentrer dans cette rédaction, car ils n'étaient pas très chauds à l'idée de m'intégrer au début. Je me suis rendu compte qu'il y avait un potentiel énorme avec l'actu internationale traitée par des correspondants étudiants installés dans le monde entier... J'en suis devenu le rédacteur en chef et nous avons développé le réseau de correspondants jusqu'à atteindre le nombre de 200. Ça a pris de l'ampleur et nous nous sommes faits remarqués par L'Express et le Figaro car nos correspondants étaient les premiers lors des révoltes de la place Taksim à Istanbul, ainsi que sur l'attentat du marathon de Boston... Nous avons pu établir un partenariat avec Le Figaro qui publiait un article par semaine d'un de nos correspondants.

Cette activité au Journal International a du avoir un impact sur ton assiduité à l'université ?
Oui, je faisais beaucoup d'heures au journal. Ils m'ont embauché en service civique et nous avons décidé de lancer une version papier du journal en bimestriel. Le premier numéro avait un premier article consacré à la Corée du Nord. Au bout d'un moment, j'en ai eu un peu marre car cela me prenait beaucoup trop de temps et impactait ma vie personnelle. J'ai décidé de faire mes reportages en indépendant. J'ai fait un stage de deux fois 3 mois chez RCF nationale et j'ai pu faire un reportage en Ukraine pour le magazine lyonnais Isjberg en 2013/2014. J'ai ensuite enchaîné les reportages en Islande pour Be yeah !, des sujets sociétaux/culturels/religieux pour Vice France, … De belles expériences mais payées « au lance-pierres » par rapport au temps investi.

Puis l'aventure AUUNA est arrivée...
Je suis rentré à Saint-Étienne après ces quelques années d'expérience. Avec mon ami Alexandre Fournel, nous avons décidé de monter un projet commun qui ressemblait plutôt à une agence de presse au démarrage. Puis Laurent Gibert est arrivé dans l'équipe et nous avons bifurqué sur la réalisation de vidéos. Nous voulions mixer nos passions dans cette aventure : musique, films, documentaires, images... Sans prétention, nous avons créé notre structure : AUUNA. Mais, auparavant, afin de tester nos capacités, nous avions décidé de partir en Suède en voiture depuis Saint-Étienne, pour réaliser un documentaire sur la musique dans ce pays et ses apports dans l'économie sur place. Nous avons eu la chance de suivre cinq artistes indépendants et les captés lors de sessions live avec eux, des interviews... Mais nous n'avons jamais sorti ce documentaire. À notre retour de Suède et après le lancement de la structure, nous avons été très largement aidés par l'équipe du Pax qui nous a ouvert ses portes pour faire les captations vidéo de leurs concerts. Nous avons ainsi pu rencontrer de nombreuses personnes telles que Leïla Huissoud, Kévin Fauchet, David Rivaton de WAB...

Que veut dire AUUNA ?
C'est le résultat d'un mois de réflexion... Nous cherchions un nom qui corresponde à toutes nos compétences et envies. Donc AUUNA veut dire Artistic Unusual and Underground News Agency. Et ça se prononce un peu comme on le souhaite : nous disons plutôt [Ona] mais certains disent [Ouna] ou [Aouna]... En gros, nous nous définissons comme un studio de création audiovisuel qui travaille autant la vidéo que le son, la photo, le web et le graphisme.

Quels sont vos projets ?
Nous allons sortir le prochain clip de DRK qui s'annonce assez étonnant. C'est la première fois que nous travaillons sur une vidéo pour du hip-hop. D'habitude, nous travaillons plutôt sur du rock, du folk ou de la pop... Avec des captations de concert également. Nous travaillons aussi pour des entreprises telles que Cadeau Maestro.

Vous démarchez les artistes ?
Non, ce sont eux qui nous contactent soit directement, soit via leur label. Nous n'avons pas eu le temps de démarcher jusqu'à présent...

Combien de personnes gravitent autour d'AUUNA ?
Nous avons une douzaine de personnes qui interviennent pour nos projets : maquilleuse, directeur photo, spécialiste 3D/effets spéciaux, régisseur, preneur de son... C'est une belle histoire humaine.  

Lien vers la page FB d'AUUNA


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