Un raccourci dans le temps : Einstein à la moulinette

de Ava DuVernay (E.-U., 1h50) avec Storm Reid, Reese Witherspoon, Oprah Winfrey…


Quatre ans après la subite disparition d'un physicien ayant clamé pouvoir voyager dans l'univers par la force de la pensée, Meg, une fillette, son petit frère génial partent à sa recherche avec l'aide bienveillante de trois entités féériques. Il leur faudra combatte une force maléfique, le Ça…

Tiré d'un roman prétendument culte pour la jeunesse anglo-saxonne, cette adaptation ressemble surtout à un pot-pourri visuel de séquences ayant fait florès ailleurs : Avatar (le survol inutile d'une planète végétale sur le dos de Reese Witherspoon transformée en feuille d'épinard planante), Jurassic Park (les n'enfants courant dans le chaos), Harry Potter (l'ambiance forêt gothique, les objets magiques), Ça (le vilain hypnotiseur de p'tit frère aux yeux rouges) et même Le Cinquième Élément (l'amour ou la lumière pour terrasser les ténèbres), c'est dire !

Dans ce fourre-tout intégral, où Oprah Winfrey enchaîne étrangement les cosplays de RuPaul, les protagonistes entrent ou sortent comme dans un vaudeville, et l'on saute sans prévenir d'une quête vaguement individuelle à une mission universelle. Il y aurait sans doute eu quelque chose à faire en approfondissant le segment “à la Stephen King”, seul effet (ou effort) de mise en scène générateur d'inquiétude, qui peut compter sur la saisissante composition du jeune Deric Mc Cabe. Parfait en gamin satanique, l'interprète du petit frère éclipse tout son monde. Il faut dire que les autres, Storm Reid en tête, déploient un registre relativement restreint…


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