"Léo et les extra-terrestres" : Plastic Alien Band


Obsédé par l'existence d'une vie extra-terrestre, le père de Léo passe ses nuits à en traquer les preuves. Livré à lui-même, le garçonnet se trouve souvent pris à partie par ses camarades. Mais une soucoupe volante atterrit derrière chez lui et ses trois passagers le prennent sous leur aile…

Plutôt conventionnel dans sa forme comme dans son fond, ce gentil film d'animation avec sa méchante-vraiment-très-méchante et ses mignonnes p'tites créatures vertes métamorphes comme les Barbapapas s'adresse clairement à la jeune classe. Ou à une audience ayant conservé un esprit léger pour rire aux pitreries d'aliens ne cherchant même pas à envahir notre planète —  en vrai, ils doivent avoir pitié de nous.

S'il restait sur cette note inoffensive, son graphisme rondouillard et ses tonalités douces, Léo et les extra-terrestres susciterait à peine l'intérêt dans la cour de récré de la maternelle. Heureusement, il trouve dans son finale la dimension effrayante seyant à tout film de cet acabit : un carnaval de monstres, de menaces nocturnes, de forêts angoissantes et teintes violentes concentrées en quelques minutes. Le strict minimum pour une œuvre en provenance d'un pays ayant été le berceau de la culture gothique.


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