Jean-Philippe Mirandon : « Nous accueillons chaque année des créations internationales »

Le directeur et programmateur du festival des 7 Collines nous parle de la 24e édition qui se déroulera du 26 juin au 8 juillet.


Pour cette 24e édition du festival des 7 Collines, y-a-t-il une orientation particulière du côté de la programmation ?
Jean-Philippe Mirandon : Il n'y a pas d'orientation particulière dans le sens où la programmation reste pluridisciplinaire avec une dominante sur le cirque. Il y aura également de la danse, quelques performances et concerts. Ce parti pris vers la pluridisciplinarité et le cirque a été impulsé il y a déjà de nombreuses années et elle s'affirme chaque année davantage. Nous accueillons chaque année des créations internationales et nationales.

Comment sélectionnez-vous les spectacles proposés et à combien de personnes faites-vous ce travail ?
Nous ne sommes pas nombreux. L'équipe représente deux personnes à l'année. C'est un travail de fourmi. Concernant notre manière de fonctionner, il y a tout d'abord des compagnies que l'on connaît, avec qui on travaille depuis plusieurs années et dont on apprécie la démarche artistique. Nous les suivons donc naturellement. Parmi ces compagnies, certaines ont une envergure internationale à l'instar de la Compagnie Circa dont nous présenterons le spectacle Humans à l'Opsis de Roche-la-Molière. D'autre part, nous allons chercher et dénicher des compagnies émergentes dans des festivals. Nous sommes également en lien avec d'autres festivals en France et à l'étranger avec qui nous échangeons. C'est par ce biais, cette année, que nous accueillons Alice Ripoll et le Groupe Suave pour le spectacle de danse CRIA, grâce au partenariat que nous avons avec le Festival de la Cité de Lausanne. Nous construisons notre programmation en fonction des tournées, de la mutualisation avec d'autres structures mais également des opportunités qui s'offrent à nous. Cela demande de travailler bien en amont.

Dans le département de la Loire, l'offre en matière de spectacles de cirque contemporain est assez restreinte...
Il commence à y avoir du cirque dans les programmations des salles. Je pense notamment au Théâtre du Parc à Andrézieux, à la saison culturelle de Firminy ou de Saint-Chamond par exemple. Il est vrai qu'il n'y a pas trop d'événement tel que celui que nous faisons, c'est-à-dire qui se concentre volontairement sur le cirque contemporain... Et je dois dire que c'est tant mieux pour nous. (rires) Nous sommes inscrits dans des réseaux nationaux, comme Territoire de cirque, qui regroupe les grands pôles de création et de diffusion des arts du cirque en France ou encore Cirqu'Auvergne Rhône Alpes au niveau régional. Ce dernier qui est composé également des Subsistances à Lyon ou de La Cascade en Ardèche, nous permet de proposer des résidences, de présenter des formations, en ayant une cohérence au niveau régional. Un point important pour avoir une programmation de qualité.

Les 7 Collines est un festival qui s'inscrit dans le territoire métropolitain avec des spectacles en dehors de Saint-Étienne. Pour quelle raison avoir déployé cette offre sur tout ce territoire ?
Nous faisons cela depuis maintenant sept ans. Cela s'est fait très naturellement et a fonctionné dès la première tentative. Cela créé des synergies, les salles se remplissent bien. Cela inscrit le festival au niveau de la Métropole et permet de mutualiser de nombreuses choses comme la communication, la technique... Nous ne pourrions pas accueillir tous les spectacles que nous proposons si nous n'étions qu'à Saint-Étienne, car on manquerait de salles. Nous avons des infrastructures de qualité dans la Métropole et cela complète bien l'offre stéphanoise. C'est un bel équilibre.

Festival des 7 Collines, du 26 juin au 8 juillet à Saint-Étienne et dans différentes communes de Saint-Étienne Métropole


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