Là-bas, là-bas, dans la montagne...


Les Musicales de Sainte-Croix-en-Jarez n'en finissent pas de ravir le chartreux, ses ermitages, ses visiteurs, tutoyant les étoiles, élevant l'âme, toujours. L'édition 2018 entend semondre un triumvirat de rêve : Schumann, Schubert et l'indispensable Wolfgang. Le programme invite paradoxalement au péché, un comble en ces lieux ; de gourmandise, naturellement. C'est avec le génial trublion que s'ouvrira l'ascension vers les cimes : la mort du "commandeur" Leopold, son père, coach fusionnel et tyrannique, point entre les lignes de la partition. On ne présente plus la deuxième partie du concert : le célébrissime Quintette pour clarinette K581, une des plus belles pages du maître "maçon" de Vienne. Puis vient le Quintette à deux violoncelles D.956 de Schubert. Ce dernier se sait condamné par le mal silencieux, et compose ces pages, un peu lunatiques parfois, mais toujours magnifiques. Enfin c'est à Schumann qu'incombe de clore l'escalade spirituelle. Le rayonnant Quatuor en la mineur Op.41 invite à un apaisement bienvenu, tandis que le Quintette avec piano en mi bémol majeur Op.44, créé avec sa musicienne d'épouse Clara au piano, nous invite au voyage en altitude.

Les Musicales de Sainte-Croix-en-Jarez, les dimanches 16, 23 et 30 septembre


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