Michel Bussi : « Très fier d'être le parrain cette année »

Le Normand Michel Bussi, professeur de géographie à l'université de Rouen, est également un écrivain à succès. Parrain de la 33e édition de la Fête du livre, il présentera Sang Famille, son dernier ouvrage et sera omniprésent entre dédicaces, Mots en scène et débats. Rencontre.


Que représente pour vous le fait d'être parrain de la Fête du livre de Saint-Étienne ?
Michel Bussi :
Je suis venu déjà à trois reprises à la Fête du livre et j'ai beaucoup aimé l'ambiance très particulière qui règne dans ce salon, son originalité... Je suis très fier d'en être le parrain cette année. C'est un événement regroupant le livre, le théâtre, la musique... Il y a énormément de choses qui se passent dans ce salon. Ce n'est pas seulement venir signer des livres, c'est une véritable fête. Rendre le livre le plus accessible possible, le mélanger à plein d'autres émotions, c'est ça qui m'a plu.

Qu'est-ce que vous aimez particulièrement à Saint-Étienne ?
C'est objectivement un des plus gros salons en France, tout en restant à taille humaine. On ne ressent pas cette oppression qui peut se faire ressentir dans certaines grosses manifestations littéraires gigantesques, qui peuvent perdre leur âme. À Saint-Étienne, ça reste très populaire, organisé avec de nombreux événements. Ça me fait un peu penser à Quais du polar dans cette volonté d'être original tout en restant proche des lecteurs. La Fête du livre est au cœur de la ville et j'aime cette ambiance où tout le monde se retrouve sous un chapiteau. Il n'y a pas de barrière, pas de prix d'entrée et donc pas d' "entre-soi". Ça se passe simplement.

Qu'attendez-vous de cette édition ?
J'ai envie que cette édition pousse encore plus loin ses idées comme le fait d'avoir une dédicace encore plus personnalisée. La table de dédicaces avec de belles choses, un peu de musique... cela fait que ce moment de dédicace devient un peu plus spécial. Un salon est un événement et pour le public, il faut qu'il sente une originalité. La littérature s'accompagne bien avec la musique et le théâtre donc j'aime bien l'idée des lectures théâtralisées des Mots en scène. Les salons du livre fonctionnent bien aujourd'hui mais cela ne continuera que si on parvient à renouveler les expériences avec des surprises, de bons moments. Les salons qui font preuve d'inventivité, comme Saint-Étienne, permettent de garder la littérature aux côtés des autres offres culturelles. J'espère que cette année je serai le parrain de la lecture à la fois ambitieuse et populaire.

Michel Bussi, Sang Famille, Presses de la Cité, 2018 


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