Comme avant eux Dupont et Dupond ou Laurel et Hardi, Sulki et Sulku font une sacrée paire. L'un est tout petit, tout sec. L'autre est bien grand, dégingandé. Tous deux portent des costumes curieux aux couleurs acidulées et motifs géométriques un peu bizzares. Un brin dandys, copieusement drôles, Sulki et Sulku sont visiblement terriblement intelligents… En tout cas, ce sont eux qui le disent. D'ailleurs, ils s'intéressent à tout, parlent de tout… Et aussi de n'importe quoi. À eux deux, ils célèbrent la liberté de penser avec fraîcheur et fantaisie, quitte à ce qu'elle conduise tout droit dans les dédales de l'absurdité. Une folie douce merveilleusement jouée, une suite de délicieux dialogues imaginés par un Jean-Michel Ribes qui se pose une fois de plus en digne héritier d'un Ionesco, d'un Dubillard ou d'un Topor. Une partie de ping-pong, une bouffée d'air, assurément un bon moment de théâtre.
Sulki et Sulku ont des conversations intelligentes, du 14 au 19 décembre à La Comédie de Saint-Étienne