La belle ébène


Presque six ans jour pour jour après un concert qui avait marqué les esprits, la magnifique Dobet Gnahoré remet le couvert au Sou. Si aujourd'hui elle ne bénéficie peut-être pas tout à fait de la même visibilité médiatique que ses consœurs Rokia Traoré ou Fatoumata Diawara, elle fut pourtant en 2010 la première artiste ivoirienne à remporter un Grammy Awards et continue de se produire dans le monde entier. Soyons clairs : la puissance scénique de Dobet est bluffante et son africanité imparablement hypnotique. Originaire de l'Ouest de la Côte d'Ivoire, fille aînée du maître percussionniste Boni Gnahoré, elle s'est initiée dès l'âge de douze ans aux arts de la scène, se formant au théâtre, à la danse, à la musique et au chant au sein de diverses compagnies, avant de former le duo Ano Neko avec le guitariste français Colin Laroche de Féline et de composer avec lui un premier album éponyme qui sortira en 2004. Suivront trois autres LP de 2007 à 2014, jusqu'à un cinquième album, Misiki, réalisé l'an passé par Nicolas Repac, guitariste-compositeur-arrangeur-producteur, homme de l'ombre et maître du sample à qui l'on doit déjà d'avoir fait si joliment chanter Mamani Keïta.

Dobet Gnahoré, samedi 26 janvier à 20h30, le Sou à la Talaudière


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