Pris dans la Naas

Le jeune Adam Naas et sa voix unique ont marqué les oreilles en 2018 avec son premier album The Love Album, doux mélange de soul, de lévitation sonore et d'extase pop. Rencontre avec ce tout jeune artiste qui défendra son album le jour de la Saint-Valentin au Fil. Signe d'une idylle naissante entre Saint-Étienne et lui ?


Vous avez créé votre premier album, The Love Album, en vous entourant de nombreux proches tels que Luis Guego, Christelle Cannot, Guillaume de la Villéon, Dan Black de The Servants... Comment s'est passée la composition ?

Ca dépendait des chansons en fait. Des chansons étaient déjà là, d'autres que nous avons créées ensemble. C'était important pour moi de retrouver ces chansons dans l'album. C'était un joyeux n'importe quoi en gros (rires). Ces titres sont venus au fur et à mesure. Je ne voulais pas me mettre dans un état ou un mood spécifique pour écrire. J'ai laissé venir.

On fait souvent référence à Prince lorsque l'on parle de vous. Est-ce que cela vous saoule à force de lire un tel rapprochement ou au contraire, êtes-vous d'accord avec ça ?

Franchement, ne pensez-vous pas que j'aurais l'air d'un idiot de dire que cela m'embête que l'on me compare à Prince ? (rires) Je prends le compliment avec plaisir mais je pense que si j'avais un blanc aux cheveux blonds, d'1m95 avec des yeux bleus, le rapprochement aurait pris un peu plus de temps à se faire. J'ai une gueule et une taille qui me met dans la catégorie de Prince. Mais en tout cas, ça me plaît, après je m'appelle Adam Naas et autant se concentrer sur ce que je fais.

Votre parcours est fulgurant depuis la sortie du titre Fading Away en 2016 avec notamment la signature en major et plusieurs concerts dont quelques-uns à l'international. Comment avez-vous vécu cela ? Était-ce un rêve qui se réalise ou bien assez inattendu ?

Ca m'est tombé dessus, vraiment. J'ai eu énormément de chance alors que d'habitude je ne suis pas du tout chanceux. C'est monté super vite et ça m'a fait peur pour tout dire. Il y avait beaucoup d'attention autour de Fading Away et je ne voulais pas être un buzz, car je trouve que c'est la quintessence du ridicule. J'avais envie de créer quelque chose, de défendre ma musique avec un album. Ce serait vraiment dommage qu'à chaque concert on me demande de chanter Fading Away sans écouter les autres titres... Je trouve triste la situation des artistes emprisonnés dans une seule chanson. En tout cas, être en tournée et chanter sur scène correspond à la plus belle expérience de ma vie pour le moment.

Vous avez déclaré en mai 2018 que « faire de la musique simplement est un luxe ». Avez-vous la sensation d'avoir réussi ce pari avec votre album ?

Oui, clairement ! Au début, quand j'ai intégré la maison de disques, pour être honnête, j'ai eu peur d'avoir beaucoup de deadlines, de pression, à m'obliger à faire de la musique que je n'avais pas envie de faire... Mais ça ne s'est pas déroulé comme ça. J'ai travaillé comme je l'entendais, avec qui je voulais. Ca se passe trop bien jusqu'à maintenant !

Adam Naas [+ Paillette], jeudi 14 février à 20h30 au Fil


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