Des expos à la Cité du design


 

Systems, not Stuff

Dans un avenir de plus en plus dématérialisé, les systèmes deviendront plus importants que les choses (stuff). Lisa White invite à explorer les terrains communs entre industrie, technologie, nature et design à travers le prisme de l'humain et de son action sur son environnement. Elle propose une réflexion sur les systèmes de production, sur les nouvelles collaborations et les solutions aux grandes questions de société à travers le design, où l'objet n'existe jamais seul, car lié aux systèmes d'esthétique, de fonction, de fabrication ou encore de distribution.

Commissariat : Lisa White - Scénographie : François Dumas


Resurrecting the Sublime / Humer le passé, ressentir nos actions

Pourrions-nous encore sentir le parfum des fleurs exterminées par l'homme ? L'exposition immersive Resurrecting the Sublime (Ressusciter le sublime), proposée par l'artiste Alexandra Daisy Ginsberg, nous invite à sentir les effluves de deux fleurs éteintes, perdues à cause de l'activité coloniale. L'Hibiscadelphus wilderianus se trouvait dans les anciens champs de lave du versant sud du mont Haleakala, sur l'île de Maui, à Hawaï, avant que son habitat forestier soit décimé par l'élevage de bovins. Le dernier arbre vivant a été recensé en 1912. L'Orbexilum stipulatum, lui, a été vu pour la dernière fois en 1881. Il poussait sur l'île de Rock Island, dans la rivière Ohio, près de Louisville (Kentucky) aux États-Unis. Sa disparition fut peut-être accélérée par le déclin des populations de buffles lors de la colonisation du continent, mais c'est la construction du barrage américain numéro 41 dans les années 1920 qui, en submergeant l'îlot, a définitivement tué la plante.

Commissariat & scénographie : Alexandra Daisy Ginsberg


Stefania

À quoi ressemblera la ville demain ? Comment transformer cette ville pour en faire un terrain d'entente et créer une vision hybride de la cité, entre Orient et Occident ? C'est ce qu'explore l'exposition Stefania, pensée par les étudiants de l'ESADSE, dont la scénographie sert d'écrin aux projets présentés par une trentaine d'écoles françaises et étrangères ayant travaillé avec la Chine. La France a formé, et continue de former dans ses écoles d'art, plusieurs générations d'artistes et designers chinois, aujourd'hui des acteurs majeurs de la création chinoise. Réunies par un appel à projet international, ou conçues dans des workshops franco-chinois réalisés à Saint-Étienne comme dans de nombreuses écoles au cours de l'année 2018, les œuvres présentées témoignent du métissage autant que de la différence culturelle, entre l'Orient et l'Occident. En écho aux problématiques d'urbanisation intense, que vit la Chine actuellement, la scénographie prend la forme de Stefania, une ville intra-biennale. À Stefania, la temporalité est insolite : un jour correspond à une année. Le visiteur devient l'hôte d'une exposition vivante, changeant de visage chacun des trente jours de la Biennale. Les étudiants de l'ESADSE invitent à vivre les trente années d'une ville qui mute et évolue. Divisé en douze bâtiments, ce grand ensemble propose au visiteur une expérience autant qu'une visite d'exposition. C'est une exposition habitée, où les étudiants sont respectivement directeurs d'école, patrons de café, responsables de lieu de culte... Ils feront l'expérience des instances qui accompagnent la vie des habitants.

Avec des travaux provenant de 28 écoles européennes et chinoises Pékin, Shanghai, Hangzhou, Shenzhen, xian, Wuhan, Londres, Dijon, Brest, Strasbourg, Lyon, Nantes, Bordeaux, Annecy...

Commissariat : Éric Jourdan, Julie Mathias, Claire Peillod, Émilie Perotto


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En passant par Niederschaeffolsheim