Un élan de fraternité

Après plus de deux ans de réflexion, la compagnie De l'Âme à la Vague propose la totalité de l'adaptation du livre Shantala: un art traditionnel, le massage des enfants de Frédérick LeboyerUn spectacle interdisciplinaire et plein d'amour.


Après avoir mûri son projet pendant plus de deux ans, Grégory Bonnefont et sa compagnie De l'Âme à la Vague sont enfin arrivés au bout de l'adaptation du livre de Frédérick Leboyer,  Shantala: un art traditionnel, le massage des enfants de Frédérick Leboyer. Ce dernier traite du massage indien des nourrissons. Construite en trois parties, tout comme l'ouvrage éponyme, cette création artistique correspond à un spectacle interdisciplinaire où s'entremêlent théâtre, danse, musique et vidéo. « Je suis tombé au printemps 2016, en plein état d'urgence, dans une période très dure, sur ce livre rempli d'amour, explique Grégory Bonnefont. Artistiquement, j'ai très vite eu envie d'adapter cet écrit en partageant un temps d'amour. Dans ce spectacle, on tente de traiter la dimension citoyenne et politique de l'amour. Ce n'est pas l'amour "bisounours" ou religieux. »

Un spectacle pour re-consacrer l'importance du corps

Parti pour mettre sur pied un spectacle en forme réduite, l'artiste se rend vite compte qu'il y a matière à voir plus grand. Après avoir présenté la première partie (questionnement à propos de l'origine, de la naissance) de l'adaptation notamment à l'Estival de la Bâtie et au Verso en 2017/2018,  il s'entoure alors d'autres créatifs : entre autres Olivier Bignon pour la vidéo,  Christophe Gellon pour la danse ou encore Steve Ollagnier pour la musique. L'objectif étant de développer les deux autres parties du livre que sont les techniques et guide de massage ainsi que les dialogues avec les lectrices. Après des résidences à Francheville, des travaux à L'Horme ou à La Ricamarie, le spectacle va voir le jour dans sa totalité en cette fin avril. « Ce n'est pas un spectacle sur le bébé, prévient Grégory Bonnefont. Il s'adresse à tout à chacun, pour se questionner sur la conscience de notre corps. Dans cette période très sordide que nous vivons, il y a une banalisation du corps meurtri... Ici, nous voulons re-consacrer l'importance du corps, qui est notre charpente première et qui nous permet d'exprimer une citoyenneté encore plus forte. » Signalons enfin que l'année 2019 est un cru assez exceptionnel pour Grégory Bonnefont qui a vu deux de ses écrits édités (Du Silence et Escalve du Temps) et est présent à l'affiche du film Raoul Taburin avec Benoît Poelvoorde et Edouard Baer, tout juste sorti dans les salles obscures.

Shantala,  samedi 20 avril à 20h30 au Centre culturel Le Sou à La Talaudière


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