La résilience d'Elisapie


Elisapie mériterait une reconnaissance bien plus importante  dans l'Hexagone. Les raisons ? Une musique profonde, ancrée dans sa culture inuk, mêlant follement rock et folk. On entend les craquements de la glace dans ses compositions où la langue inuktitut alterne avec l'anglais et le français. Dans son quatrième album, The Ballad of the runaway girl,  Elisapie raconte son histoire, sa fuite en avant après avoir quitté le Grand Nord pour atterrir à Montréal à tout juste 21 ans. S'en suivent des moments très difficiles, un déracinement sournois et plein de conséquences pour celle qui a été donnée en adoption par sa mère à sa naissance. Ce disque est un témoignage d'une résilience et d'une rédemption, à l'image de toute l'histoire des peuples autochtones qui vivent des situations abruptes. Une folk brute et ensorcelante, un concentré d'émotions, qui laissera une marque indélébile sur les Oreilles en Pointe 2019.

Elisapie, jeudi 14 novembre au Firmament de Firminy, dans le cadre du festival Les Oreilles en Pointe


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