Monochrome


Au-delà de son travail en couleur autour des animaux africains, on ressent chez le photographe Sylvain Rolhion un vrai goût pour le noir et blanc. L'artiste met habilement en lumière des lieux dans lesquels nous passons sans toujours prendre le temps de bien regarder. Ses images sont comme des fenêtres posées sur le paysage urbain, le cadrage est millimétré, les cieux volontairement très contrastés. On découvre notamment sous un angle nouveau quelques spots stéphanois historiques tels que la place Neuve dans le quartier Saint-Jacques, la montée du Crêt de Roch avec une vue imprenable sur le terril, les arches de la Cité du design, l'inévitable Puit Couriot sous un étonnant ciel noir, la façade décrépite de la salle du Jeu de l'Arc, le monumental Hôtel des Ingénieurs ou encore la Droguerie de la Tour, vestige des anciens remparts à l'angle Nord-Ouest de la place du Peuple. Sylvain Rolhion n'en est pas moins indifférent aux formes épurées des constructions plus contemporaines, comme en témoigne cette très belle photographie de la Cité Grüner, dans laquelle une petite silhouette humaine vient discrètement habiter l'espace intérieur du bâtiment, zébré de lignes géométriques entrelacées.

Sylvain Rolhion, du 23 janvier au 21 février 2020 au Théâtre du Parc, Andrézieux-Bouthéon


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Bien sages