Chausson aux clones


Hypnotique fascination qui envoûta toute l'Europe (ou presque) musicale, celle du maître de Bayreuth, le grand Richard W. Beaucoup d'appelés, mais peu d'élus flirteront avec le cénacle de la gloire. Prélude et Mort d'Isolde est un tel tsunami émotionnel ! Peu de pages méritent, avec Bach, d'être expédiées dans l'espace pour incarner l'âme humaine. Les profanes ou réfractaires à la musique dite "classique" trouveront avec ce Wagner-là, l'antidote qu'ils appellent de leurs voeux. Les anti-Wagnériens (car il s'en trouve) vacillent dans les affres du doute, à l'écoute de cette incroyable musique. De ce côté-ci du Rhin, les élèves de César Franck lui vouent un culte "total" si j'ose dire. Les disciples de César se nomment Chabrier, Chausson, Duparc, D'Indy ou Lekeu et laissent à la postérité de superbes pages qu'on aurait tort de bouder. La magnifique Symphonie de Chausson est, au même titre que l'Ouverture de Gwendoline (Opéra d'Emmanuel Chabrier) une pépite que la direction d'Alexandra Cravero devrait magnifier.

Wagner et ses héritiers français, concert symphonique, Opéra de Saint-Etienne, le 10 février à 20h


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Dans l'engrenage