​Effeuillage


Marqués par l'omniprésence des arbres, les paysages naturalistes de Gilles Bouché puisent leur inspiration entre Pilat et pré-alpes, lors des randonnées du peintre pour qui chaque sous-bois semble être un lieu d'émerveillement. On observe dans le travail de cet artiste un remarquable réalisme, notamment dans le rendu des feuillages à travers lesquels la lumière s'immisce et transcende les camaïeux de couleurs propres à la saison observée. Le trait est précis, la palette est riche, les deux presque photographiques. Autodidacte natif de Saint-Chamond, Gilles Bouché a dessiné et peint très jeune, ne cessant de parfaire sa technique au fil du temps, des toiles et des expositions, délaissant peu à peu l'aquarelle de ses débuts pour lui préférer la peinture à l'huile dont il apprécie toute la latitude. Depuis des lustres l'arbre interpelle les peintres, qu'il soit représenté pour lui-même ou qu'il structure l'espace de la toile. Dans les arts visuels d'une façon générale, la question est abordée avec une grande diversité à l'échelle des siècles, si l'on considère le (grand) écart de représentation entre les tableaux de Nicolas Poussin, les dessins d'Henri Matisse ou encore et le Fallen tree du designer Benjamin Graindorge.

Gilles Bouché, du 11 au 29 février à la Médiathèque de Villars


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Le Camion Rouge et l'Alhambra sont à vendre