Camille Lellouche trace sa route

Toulouse le 28 janvier, Bordeaux le lendemain, Nantes, Nancy, Dijon… les dates s'enchaînent à un rythme soutenu pour l'humoriste. Le public stéphanois ne s'en plaindra pas : l'humoriste doit débarquer au Zénith vendredi 7 février.


Un petit moment déjà que l'on a vu la frimousse de Camille Lellouche faire une déclaration d'amour anticipée au public grenoblois. Un coup de com' sympa avant sa première dans une salle de l'agglo de cette importance. « C'est un véritable bonheur, bien évidemment, que de faire le métier que l'on aime dans ces conditions ». Désormais, on a hâte, nous aussi, de découvrir sur scène cette pile électrique, douée à la fois pour jouer, improviser, chanter et danser. Les femmes qu'elle incarne sont toutes différentes, mais avec pour point commun d'affronter la solitude. Pour rire, bien sûr ! Précision : l'artiste souligne qu'elles existent réellement, au moins dans le souvenir des innombrables visages qu'elle a croisés lors des quinze années de sa vie professionnelle. Pudeur oblige, Camille préfère ce défilé à un spectacle autocentré, même si certains de ses personnages féminins lui ressemblent aussi, parfois. « Il s'agit avant tout de femmes de tous les jours, que vous pourriez rencontrer dans un magasin ou au restaurant », assure-t-elle, en malicieuse alchimiste de ces moments attrapés au vol.

Un succès « explosif »

C'est donc en observant ses contemporaines que l'artiste a patiemment rodé son spectacle, le fruit d'un travail acharné. « J'ai d'abord passé dix ans dans l'ombre », souligne-t-elle sans amertume. Il faut dire aussi que, depuis maintenant près de trois ans et demi et grâce à une notoriété conquise sur les réseaux sociaux, Camille explose : sur scène, donc, mais aussi à la télé et au cinéma, où sa bobine réjouie est apparue une demi-douzaine de fois, depuis sa première dans le Grand Central de Rebecca Zlotowski. Heureuse de sa bonne fortune, elle dit aussi : « Dans ce métier, le plus dur, c'est encore de durer ». Et, à 33 ans, parle (déjà !) d'une jeune génération susceptible de prendre sa place. Avec humour, bien sûr : « J'aimerais continuer 30, 40 ans. Une p'tite mamie qui poste sur Snapchat ou Insta, ce serait sympa, non ?». Sans doute, oui… on ne demande qu'à pouvoir vérifier.

Camille Lellouche, vendredi 7 février au Zénith de Saint-Étienne


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Dérapages incontrôlés