Poing levé, doigt pointé


Une tempête. Une tornade. Un ouragan. Une Révolte. Pièce non-narrative mais thématique, Révolte d'Alice Birch nous invite à reconsidérer les rapports hommes-femmes, à travers tout ce qui les conditionne : le mariage, le travail, le corps, le sexe, le porno, le viol… Sans tabou, l'auteure nous balance à la gueule toute la violence de l'oppression - symbolique et réelle - subie par le genre féminin, en appelant à l'éveil ou au réveil de nos consciences. Mais Birch ne s'arrête pas là. Interrogeant aussi la responsabilité du langage dans la condition de chacun, elle grimpe, jusqu'au rang des idées. Comment les mots employés par les hommes et les femmes façonnent-ils leurs relations, et donc la société ? Que penser, dès lors que l'on s'interroge sur le poids de ce que l'on dit et de ce que l'on nomme, du terme FÉMINISME ? Ne pourrait-il pas être contre-productif ? Quid des discours en faveur de la libération et du plaisir ? Ne sont-ils pas devenus des injonctions supplémentaires, alimentant encore l'oppression ? Ainsi Révolte n'est-il pas qu'un pamphlet. Révolte déconstruit, dissèque, décortique les rouages d'une société intrinsèquement inégalitaire.

Révolte, le 10 mars à la Buire à L'Horme


<< article précédent
La recette du succès