"Light of my Life" : Seule au monde

De et avec Casey Affleck (É.-U., 1h59) avec également Anna Pniowsky, Elisabeth Moss…


Un futur proche, où une étrange affection a éradiqué les femmes de la surface du globe. Un homme et sa fille, Rag, font la route clandestinement, évitant tant que possible les rencontres, rarement bonnes, sur le qui-vive à la moindre alerte. Ce n'est pas un monde pour une enfant…

Dans la situation de pandémie que nous traversons, ce genre de film d'anticipation-catastrophe prend évidemment une résonance particulière : le peu probable devient plausible et une proximité insoupçonnée (autant qu'anxiogène) émerge de la fiction. Cette capacité à heurter le réel est sans doute la principale qualité de ce film par ailleurs mortellement prévisible dans son décor (ambiance minimaliste verglacée pour souligner l'impression de désolation post-apocalyptique), sa forme (longs plans-séquence, sa structure — une parabole inaugurale, une quête métaphorique. Comment ne pas penser aux Fils de l'Homme, ni à La Route, prestigieux devanciers explorant la même thématique ? Light of my Life souffre en de nombreux points de la comparaison. Restent l'interprétation et les paysages, estomaquants.


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