Une compotée d'humoristes filmée à Saint-Etienne bientôt sur vos écrans

La captation du spectacle « Parlez-moi d'amour avec humour », écrit tout spécialement pour le festival stéphanois Arcomik (anciennement Arts Burlesques), avait lieu ce jeudi au centre de Congrès. Retour sur une soirée pas comme les autres.


C'est la toute première fois, que des équipes de télévision débarquaient à Saint-Étienne pour capter un spectacle d'humour. Ce projet, Farid Bouabdellah, directeur artistique du festival Arcomik, l'avait en tête depuis longtemps, moins tenté, d'ailleurs, par l'idée de faire de Saint-Étienne LA place forte de l'humour en France, que par celle de faire tomber les barrières entre Saint-Étienne et le reste du pays. Le festival, 18 ans aujourd'hui, s'est toujours voulu populaire, ouvert aux jeunes talents du rire, accessible au plus grand nombre. Alors, quoi de mieux que la télévision publique, pour séduire un public encore plus large et, pourquoi pas, inciter quelques spectateurs à pousser les portes des salles, le moment venu ?

Presque pas de public, mais de l'ambiance

Initié avant l'ère covid, le spectacle aurait dû avoir lieu devant une salle pleine. Au lieu de ça, les artistes ont « seulement » joué devant quelques professionnels, dispersés dans la salle, masqués, à deux mètres de distance au moins les uns des autres, mais furieusement décidés à donner de la voix et de l'applaudissement pour reproduire à l'identique l'ambiance sonore « normale » d'un lieu de spectacle… Histoire qu'à l'écran, les vannes puissent être rythmées par les rires et les encouragements.

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Méli-mélo des générations du rire

Ce jeudi, donc, au centre de Congrès, on dénombrait autant de caméras que de spectateurs… Rien qui puisse néanmoins entraver le plaisir des humoristes, leur joie de retrouver la scène, presque comme avant. 16 artistes, 6 minutes chacun, pour une thématique, à quelques jours de la Saint-Valentin : l'amour ! Le festival verserait-il dans le gnan-gnan ? Pas franchement, au vu des 16 joyeux lurons appelés à la barre…

En bon maître de cérémonie, Alex Vizorek donnait le ton de la soirée : « L'amour pour toute la vie… Ce que tout le monde cherchait, avant de découvrir le confinement ». Derrière lui, grands et petits (mais pas pour longtemps) noms du rire vont se succéder. Anne Roumanoff, en cinquantenaire enfin libérée de la vie de couple, pour le meilleur et pour le pire. Pablo Mira, en humouriste qui gratte, se jetant dans l'humour un peu beauf, à lire, bien sûr, au quarantième degré. Boujenah, doyen de la soirée, convoquant Simone Boutboul, l'un de ses personnages fétiches, pour dire ses questionnements sur le monde, et également, ses incompréhensions…

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Et puis la jeune génération, peu habituée aux captations, mais tellement pleine de promesses : Elodie Poux, hilarante parce que véritable comédienne, les Blond, Blond & Blond, drôles de musiciens poètes, Morgane Cadignan, féministe crue, parce qu'il faut appeler un chat un chat. Guillermo Guiz, pépite de France Inter à chialer de rire, tant l'écriture ciselée et inventive vient vous prendre par surprise. Et d'autres… À découvrir sous un format d'environ 2 heures, très prochainement, sur Culturebox en prime time, puis en seconde partie de soirée, sur une autre chaîne France Télévision.


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