Marc Chassaubéné : « Nous avons tout fait pour éviter d'engager des frais à perte »

Le président de la Cité du design, vice-président de Saint-Etienne Métropole en charge du design et adjoint à la culture de la Ville de Saint-Etienne, Marc Chassaubéné, revient pour nous sur la décision de reporter la Biennale internationale design de Saint-Etienne d'une année.


Décaler de quelques mois la tenue de la Biennale n'était pas envisageable ?
Cela faisait partie des options qui étaient sur la table, mais il y a plusieurs difficultés. C'est le calendrier des expositions qui s'enchaînent à la rentrée dans les divers lieux de la Biennale, avec des questions de prêts d'œuvres, et des confrontations d'ordre technique. Le report d'un an offre une certaine sérénité par rapport aux conditions sanitaires, même si nous ne sommes plus sûrs de rien malheureusement...

La Biennale internationale design de Saint-Etienne devait se dérouler sur 4 mois d'avril à août avec un investissement de 4 M€ et des retombées estimées à hauteur de 8, 5 M€ ?
Nous avons donné ce chiffre-là car c'est celui qui était ressorti de l'étude menée à notre arrivée en 2014, avec plus des retombées se situant à plus de deux fois le budget investi dans l'événement. Ensuite, l'ambition de faire se tenir la Biennale sur toute la période estivale correspond à la volonté de donner une dynamique à tout le territoire dans une période de l'année où nous ne sommes pas identifiés jusqu'à aujourd'hui. Le fait d'aller jusqu'à la fin de l'été, c'est vraiment cet objectif-là.

Le report d'un an offre une certaine sérénité par rapport aux conditions sanitaires, même si nous ne sommes plus sûrs de rien malheureusement...

Le fait de reporter sur la période d'avril à juillet 2022 est donc de permettre à tous les visiteurs, notamment étrangers, de pouvoir se rendre à Saint-Etienne ?

Tout à fait. Ce n'est pas pour rien que nous avons choisi d'étendre la Biennale sur un format plus long, à l'instar de tous les grands rendez-vous internationaux. Nous nous sommes mis à cette échelle parce que c'est un moyen de ne pas créer de frustration chez les visiteurs internationaux qui n'ont pas toujours le temps de venir. Mais également pour des acteurs économiques qui ont toujours du mal à trouver une disponibilité sur seulement un mois de Biennale. Nous avons l'ambition d'offrir un temps pour tout le monde et que l'on puisse accueillir tout le monde dans les meilleures conditions. 

Est-ce que cette décision de report aura un coût ?

Oui, mais vraiment minime, de l'ordre de quelques pourcents sur le budget de l'événement. Nous avons tout fait pour éviter d'engager des dépenses irréversibles, à perte. Concrètement, cela veut dire avant le montage de la Biennale qui est le poste principal de dépenses. On a évité cet écueil et on arrivera à maintenir peu ou prou le budget.


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