De haut en bas, que la colline est belle

Le festival des 7 Collines reprend sa place dans la métropole stéphanoise, proposant 15 jours de cirque, danse, musique et performances à redonner du souffle.


Il fait partie des festivals passés à la trappe en 2020, au grand dam de toutes celles et de tous ceux qui en ont fait un rendez-vous immanquable du début de l'été. Qu'on se rassure, après une année de disette, les 7 Collines reviennent plus en forme que jamais, avec une programmation festive - parce qu'il faut bien se remettre de ses émotions -, et audacieuse -parce qu'il faut bien aller de l'avant, quitte à se faire bousculer un peu.

Avec près de 20 spectacles en 15 jours sur une grande partie de la métropole stéphanoise, l'événement retrouve ses marques, fidèle à son ambition de toujours : vulgariser la création contemporaine, et voir le cirque, la musique du monde, la danse et la performance provoquer sourires sur les lèvres et boum-boum dans les cœurs de tous les spectateurs.

Du cirque de haute-volée

Mesdames, messieurs approchez donc, au rayon cirque cette année, sans doute n'y aura-t-il pas de place pour tout le monde. Au milieu d'une multitude de pièces engagées, spectaculaires, ou parfois les deux à la fois, on optera sans trembler pour la compagnie française Cabas. Venue de région parisienne, celle-ci s'installera le temps d'une seule soirée à la Comédie de Saint-Etienne, pour présenter ses Desiderata, que l'on appréciera… En levant la tête. Ici, à plus de 7 mètres de haut, 6 acrobates livrent leur intimité et questionnent leur identité au travers de numéros de voltiges, révélant au passage que, sans doute, l'équilibre d'une vie et d'une personne ne tiennent qu'à un fil…

Pas rassasié ? Tant mieux, il en reste ! Alors, si Barcelone n'évoque pour vous que « playa, ramblas y cervezas frescas », rendez-vous à la fin du mois pour un focus catalan qui promet de vous faire découvrir deux univers drôles chacun à leur manière quoi que tout aussi efficace l'un que l'autre. À l'Echappé, la compagnie Random portera le spectacle du même nom, et les jongleries qui l'accompagnent dans une quête de l'absurde et de l'étrange. Le lendemain à l'Usine, la danseuse Núria Guiu Sagarra taquinera l'absurde à son tour, pointant du doigt nos constants grands écarts, dans une société qui nous condamne à devoir manier en même temps liberté et discipline.

France-Arménie en musique

Quelques notes pour finir, puisque malgré la station assise obligatoire, le festival proposera tout de même un concert, dans la grande salle du Fil, avec la venue de Ladaniva. Le duo, mi-arménien, mi-français, transportera les fines oreilles autour du monde, des Balkans au Moyen-Orient, en passant par la Réunion, mais aussi bien-sûr par l'Arménie. Ou comment parvenir à se remuer la tête sans se bouger la miche.

Desiderata, le 24 juin à la Comédie ; Ladaniva, le 25 juin au Fil ; Random, le 28 juin à l'Echappé ; Núria Guiu, le 29 juin à l'Usine.
Dans le cadre du festival des 7 Collines du 24 juin au 7 juillet à Saint-Étienne et alentours


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